L'art tchadien
En perpétuelle évolution, marqué par l’inspiration articulée et pointue de ses acteurs, l’art Tchadien date de très longtemps. Taillé jadis dans la pierre pour représenter les habitudes des peuples d’antan (peintures rupestres du Tibesti représentant les activités de chasse et de cueillette), cette utilisation de l’art tend à disparaitre pour laisser la place à plus de fantaisie, de décoration et à l’imagination.
De par ses contrastes, il peut être considéré comme étant un moyen efficace et limpide de transmission de messages qui transcendent l’imaginaire et souvent le vécu.
Vecteur de communication au même titre que la parole et les gestes, l’art tchadien est le résultat d’un réel enthousiasme et d’une splendide pulsion propre aux artistes. Avec les moyens du bord, leurs mains comme arme, la nature et leur créativité comme source d’inspiration, les artistes tchadiens ne font que surprendre plus d’admirateurs et n’ont rien à envier à leurs homologues des autres pays africains. Malgré le faible soutien institutionnel, mais grâce à leur extrême dextérité, ils parviennent à créer et à concrétiser ce qu’ils sont au départ seuls à apercevoir : leur intuition.
Les objets d’art fabriqués varient d’un milieu à un autre, mais ont pour finalité commune de valoriser les talents latents de l’art tchadien. Entre masques, sculptures, paniers, tapis, vanneries, poteries, calebasses, arcs, couteaux de jet, peaux et autres objets décoratifs, il y a lieu de reconnaître la diversité de choix possibles offert aux visiteurs qui ont la chance de frôler le sol tchadien.
Tout ce qui n’est pas fait dans ce domaine, c’est organiser les artistes, leur créer un cadre spécial de vente et d’exposition comme un centre d’objet d’art ; collectionner et recenser leurs œuvres, les exposer aux marchés d’art internationaux, donner des bourses à ceux qui se démarquent dans leur secteur etc.
L’art Tchadien a ceci de particulier que son marché n’est pas du tout exploité. C’est un marché vierge ! Sur le marché international, à l’heure de la mondialisation des économies (et des cultures !), l’art du pays des descendants de Toumaï prend une valeur particulière et considérable.